Entre les domaines viticoles de Saint-Emilion et la vallée de l’Isle, le massif du Landais laisse croître ses derniers bosquets sur un triangle d’à peine huit kilomètres sur cinq : du vaste ensemble forestier périgourdin, on ne perçoit en Gironde qu’une extrémité. Sur ces collines vallonnées, à la rencontre de deux pays, vignes et boisements se mêlent en une alternance d’espaces ouverts et fermés, composant un paysage de transition qui ne cédera vraiment la place à la forêt qu’à l’est de Villefranche-de-Lonchat, en Dordogne. Puynormand, desservi par la RD121, est le bourg principal de l’unité.
FRANCS
GOURS
PETIT-PALAIS-ET-CORNEMPS
PUISSEGUIN
PUYNORMAND
SAINT-CIBARD
SAINT-SAUVEUR-DE-PUYNORMAND
SAINT-SEURIN-SUR-L’ISLE
TAYAC
Un paysage composé par les boisements et reliefs
Directement en contact avec les paysages du plateau de Saint-Emilion, cette unité s’en distingue au premier regard par la présence arborée, qui prend très vite le dessus sur la vigne. Bien que le couvert boisé ne soit pas continu, les paysages se referment : les pins marquent l’horizon sur les crêtes des collines, les feuillus forment des couverts denses autour des cultures. Les sous-sols sableux, qui rappellent la pédologie au sud-ouest du département, expliquent la présence importante du pin.
Le territoire s’organise en clairières de taille moyenne, toujours bien cernées par des lisières mixtes opaques, et le relief assez accidenté apporte une certaine variété dans ces configurations. Trois vallons principaux convergent vers l’ouest (ruisseau de la Chapelle, ruisseau Feuillant, ruisseau du Palais), et les boisements s’implantent soit en crête, soit en fond, créant des percées aux visages variés.
Une viticulture moins dominante et une agriculture en berne

Au sein de ces espaces ouverts, la vigne reste bien présente, première composante des espaces agricoles. Si elle n’a plus la majesté omniprésente des domaines voisins, elle occupe tout de même une grande partie des clairières, s’implantant sur les nombreuses pentes en en soulignant les reliefs par ses règes parallèles.

A proximité des lisières, cultures et pâtures s’installent en un ourlet agraire plus ou moins marqué. Si quelques fermes entretiennent encore ces espaces et en maintiennent une majorité ouverts, l’activité agricole semble tout de même en déclin, et de nombreuses friches se forment, confortant au fur et à mesure l’emprise forestière.
Une urbanisation limitée, mais des sites bâtis fragiles

Si la vallée de l’Isle en contrebas, couloir important d’infrastructures et d’axes de communication, regroupe une population conséquente, les collines boisées restent quant à elles très peu habitées. Quelques villages sont implantés dans les clairières, positionnés sur les hauteurs pour la plupart, et en général plutôt à proximité des lisières.

Ainsi disposés, ceux-ci voient leurs silhouettes facilement dégradées par des constructions récentes, souvent construites au fil des routes et légèrement à l’écart du bourg. Le morcellement du paysage en clairières et la déprise agricole pourraient tendre à favoriser le mitage, pour l’instant limité. Les extensions urbaines sont donc à traiter avec soin dans ce territoire aux équilibres menacés.
Haut de pageEnjeux de protection / préservation

Les espaces ouverts des clairières : maintien et relance de la pratique de la pâture.
Les cultures et prairies sur le pourtour des clairières : maintien de la diversité de l’agriculture.
Le mitage des espaces ruraux : définition stricte des espaces constructibles ou non par les documents d’urbanisme, inscription dans leur site des constructions existantes par accompagnement végétal.
Le patrimoine bâti : inscription des bâtiments aux documents d’urbanisme, aménagement des espaces publics à proximité.
Enjeux de valorisation / création
Les espaces publics des villages : création de centralités et de lieux de vie sociale dans les bourgs, définition d’une charte, d’une palette végétale, maintien d’une image rurale des villages.
Enjeux de réhabilitation / requalification

Les extensions urbaines : constitution de connexions avec les centre-bourgs par l’espace public, inscription dans le site et dans la silhouette du village, mise en place de lisières agro-urbaines plantées.
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